Archives mensuelles : juillet 2012

Être et Avoir

Underwater scene
Au fond de mon coeur… j’ai vu la pure enfance…
J’ai vu la première, la dernière, la douloureuse « trahison »…
J’ai vu la confiance s’écrouler… et la pensée se « former »…
J’ai vu la souffrance qui ferme, sépare et isole mon cœur…
Protection illusoire d’une histoire sans fin… qui débute par un constat-choc…

Je ne suis pas aimée… Je ne suis donc pas aimable !…
Mon coeur s’est refermé sur ce triste rejet… coupable d’exister !
La honte a aussitôt celé d’espoir mes premiers pas…
Et un monde virtuel accroché à mon coeur c’est alors mis en route…

Ce n’était pas hier… ni il y a longtemps… c’est maintenant, là, tout de suite !
Ce cœur blessé d’incertitude enfouie dans une histoire… qui espère échapper au poids de ses doutes, en rêvant d’en sortir…

Je ne suis pas cette histoire… Où puis- je donc aller ?
Je n’ai jamais subi de trahison…
J’ai confondu qui je suis avec ce que j’ai !
J’ai confondu Être et Avoir !
Aucune séparation ne peut nous isoler, l’Amour baigne dans l’Amour !
Dans le monde il n’y a que des circonstances qui se produisent…

Les toutes premières croyances passent inaperçues… moi, l’autre, ici, là-bas…
mais elles préparent au terrible choc du rejet … foudroyer d’un regard, foudroyer par l’absence, ou foudroyer par des mots… L’effet est le même !
Le cœur est Foudroyer ! Anéanti ! Je ne suis pas aimée !… mais qu’ai-je fait ?
… et la pensée se lève, crie souffrance… injustice… trahison… cherche des mots pour se justifier se confirmer et habiter le silence…
Les croyances se forment, protègent, rassurent… pour avoir la reconnaissance d’exister, un rôle se joue, un mensonge s’établit, celui de faire avec… et ses propres jugements se font impitoyables, pour « avoir » la paix, le bonheur et la joie… il faut faire, faire… parce que si je fais, j’aurais et… je serais…

L’intolérable et la soif de Vérité me placent devant l’évidence abrupte de rester là, de me poser et de Voir…
Je suis comme une page blanche… sur laquelle mon cœur avec les mots de ma pensée, et les croyances de ma pensée… a écrit un rêve et crée un rêveur avec une histoire…
Je ne suis pas cette histoire, ni aucune histoire, je suis Avant toutes histoires !
Je suis simplement le Vivant !

Je suis juste ce Coeur qui bat avec l’instant…
Avant tout… qui accueille sans rien garder, sans rien faire…
Qui laisse Aimer sans retenir…

Ça Vie… Ça Vie…
Ça Aime… Ça Aime…

Gratitude


Une joie enfantine danse dans mon coeur, j’aime Dieu, de tout mon coeur j’aime Dieu !
Mais je l’aime dans l’abstrait, dans l’impossible… dans l’intouchable, dans l’invisible…

Pourtant, il est là partout ! Au plus près du concret, partout où mes yeux se posent…
Partout où les sons me touchent… Partout… tous les sens proclament sa présence !

Dans la plus petite des choses… dans le plus simple instant… il remplit tout !
Et cela, je l’ignore, je ne l’honore pas avec tendresse, avec douceur, avec amour…

Je fais fi du détail, pourtant le détail lui, attend toute mon adhésion…
Ne dit-on pas que c’est le détail qui fait toute la différence…

Alors, c’est avec la joie enfantine d’avoir découvert des trésors, que dans ma main ouverte, je peux vous montrer un clou tout rouillé bizarrement tordu, et un vieux bouton aux nuances passées… Quelle Merveille !…

Pourtant, rien n’a bougé, tout est à la même place,
d’où viennent ces trésors de Joie, ces geysers de bonheur, qui illumine tout ?

Que s’est-il passé ?…
Juste la vision vivante… d’un autre point de vue !

Gratitude ! Gratitude !